Il y a quelques décennies, ceux qui souhaitaient entreprendre étaient considérés comme des gens un peu fous ou bien particulièrement courageux. Cette affirmation est toujours vraie, mais dorénavant, des profils de plus en plus diversifiés se lancent à l’assaut de l’entrepreneuriat. Il est de plus en plus fréquent de voir des personnes « délaisser » l’entreprise pour se consacrer à la création de leur propre business.

Cette mouvance n’est pas qu’un simple effet de mode, c’est un réel changement dans la manière dont les gens s’imaginent construire leurs carrières. Il y a de plus en plus de startups, de freelances, d’auto-entrepreneurs, c’est un fait.

Mais pour tous ceux qui n’embrassent pas cette carrière risquée de l’entrepreneuriat (car il y a toujours un risque bien entendu), il est cependant possible d’inscrire sa vie dans une démarche entrepreneuriale.

Gagner en autonomie

«Vous devriez vous orienter vers la construction de systèmes que vous contrôlez plutôt que de vous fier à des systèmes externes, tels que les actions d’autrui ou un salaire régulier d’un employeur.» Michael Gerber, auteur du livre E-Myth Revisited

Par exemple, si vous commenciez à considérer que votre chèque de paie est un flux de revenus parmi d’autres, vous seriez moins dépendant de ce flux. Cette façon de penser, de travailler et de vivre pourrait vous conduire naturellement vers de nouveaux projets, de nouvelles envies.

Sachez déterminer quel est votre ratio travail-rentrées financières. 20% de votre travail pourrait-il être responsable de 80% de vos rentrées ? C’est ainsi que les entrepreneurs réfléchissent pour améliorer leurs produits et/ou leurs services. Faites de même avec votre manière d’appréhender votre travail.

Vous pouvez adopter cette manière de réfléchir régulièrement et essayer de corriger le tir lorsqu’il le faut. Vous pouvez également appliquer d’autres critères à ce système des 80-20, notamment le taux de satisfaction que vous ressentez pour réaliser telle ou telle tâche, le temps que cela nécessite etc.

S’occuper de soi

Bien que le terme « égoïste » soit considéré comme un trait de caractère péjoratif, le fait de prendre soin de soi en premier est la voie la plus sûre pour vous permettre de prendre soin des autres par la suite, tout en restant « fort ».

À cela, j’ajouterais le précepte anglo-saxon qui affirme que « Sharing is caring », littéralement « Partager c’est prendre soin ». En se connaissant mieux soi-même, on est plus à même de pouvoir partager autour de soi, et partager avec son semblable, c’est déjà prendre soin de lui.

Pour certains, prendre soin de soi se résume à avoir du temps pour méditer, se reposer, dormir mieux… Tout est une question de bien-être. Une fois que vous vous connaissez parfaitement, l’accès à l’épanouissement personnel et professionnel sera bien plus aisé. Si vous vous surprenez un jour à vous dire « Tiens, et pourquoi je ne ferai pas ça plus souvent ? », prenez note de ce moment. Est-ce parce que vous n’avez vraiment pas le temps de l’accomplir ou bien parce que vous ne vous êtes pas donné le temps de pouvoir l’accomplir ?

Jouer pour gagner

Il s’agit d’adopter une certaine mentalité, sans pour autant tomber dans l’arrogance de celui qui veut tout remporter. Il vaut mieux jouer pour gagner que jouer en évitant de perdre. C’est une dichotomie semblable à celle de ceux qui voient le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide.

Profiter de ses zones de confort est naturel pour l’Humain. Mais en s’affranchissant de celles-ci, cela mène forcément vers le dépassement de soi, et donc vers l’apprentissage et le développement personnel. En adoptant cette stratégie de jouer pour gagner, cela vous met face à des défis à relever, et ces victoires peuvent vous propulser vers des ouvertures que vous n’aviez pas imaginées au préalable.

Je prends un exemple personnel. J’ai relevé deux défis récemment ;
– courir 10 kilomètres lors d’une course
– débuter un nouveau travail pour lequel je n’avais pas de réelle expérience.
Résultats des courses (sans mauvais jeu de mots) : le défi numéro 2 m’a permis de rencontrer mon futur associé pour un projet entrepreneurial, et le défi numéro 1 m’a permis de rencontrer, peut-être, le futur investisseur pour ce même projet.

Rester « up to date »

«Les changements rapides sont partout autour de nous et nous devons nous conditionner à rester « à la page » chaque jour en examinant les choix concernant notre situation de vie, notre régime alimentaire, notre style de vie » Michael Gerber, auteur du livre E-Myth Revisited

Nous n’avons plus les mêmes préoccupations qu’il y a 10, 20 ou 30 ans. Certaines grandes causes restent certes inchangées, mais de nouvelles apparaissent, et il est vital de s’en préoccuper. Par exemple, les problématiques environnementales, les modes de consommation, l’économie collaborative…

Vous n’avez pas à tout remettre en question régulièrement, mais il est important d’évaluer de temps en temps si les changements qui surviennent ont un impact positif ou négatif dans votre vie, dans votre métier et d’ajuster en conséquence. Cela passe par la transformation de certaines actions du quotidien, une réflexion sur des engagements que vous souhaiteriez assumer car ils correspondent à vos valeurs, des changements dans vos projets professionnels etc…

Tous ces mindsets sont ceux des entrepreneurs, qui ont le désir de réussir, de changer la face du monde, de la marquer d’une empreinte, la leur… En appréhendant sa vie de tous les jours, qu’elle soit professionnelle ou personnelle, comme le ferait un entrepreneur, vous vous surprendrez à accomplir de grandes choses qui vous amèneront vers le bien-être, la créativité et le dépassement de soi.

Arthur Gueidan