C’est sur pas moins de 2000 mètres carrés que cet espace industriel haut en couleur s’articule. Sept salles distinctes, chacune définie par une couleur qui lui est propre, c’est le défi de l’artiste New-Yorkaise CJ Hendry. En imaginant cet espace industriel comme une toile XXL, l’artiste a créé « Monochrome » en faisant correspondre la couleur des pièces à l’art accroché au mur.

Considérée par ses pairs comme une artiste hyperréaliste, davantage renommée pour ses dessins à la plume en noir et blanc, c’est avec de la couleur qu’elle s’exprime aujourd’hui, et de quelle manière ! Elle-même se targue d’être une novice en matière de couleur, ne sachant pas si elle la comprend tout à fait.

«La couleur est excitante et triste, frustrante et confuse. La couleur est tout autour de nous, elle est partout. La couleur n’est pas une chose physique, c’est une chose qui décrit quelque chose d’autre. En dessinant des cartes de couleurs froissées, j’ai donné à la couleur une physionomie et une forme. »

Les murs de l’installation sont constitués de blocs successifs soigneusement empilés, qui créent des espaces domestiques habitables. Du bleu électrique, du jaune poussin, du vert émeraude, du rouge, du orange, du mauve, toutes ces couleurs sont assorties aux dessins hyperréalistes qui ornent les murs, tous représentant des échantillons de couleurs Pantone froissés.

Pour s’exprimer sur cet espace, CJ Hendry part d’un constat plutôt vrai : les gens achètent généralement une oeuvre d’art pour apporter une touche finale à leur intérieur. En puisant son inspiration auprès des collectionneurs qui l’entoure, elle s’est rendu compte que la majorité d’entre eux conçoivent et aménagent plutôt leurs pièces en fonction de leurs collections.