Commençons par planter le décor. Dans une friche de notre passé industriel, se tient un écrin coloré. L’Atelier des Lumières a investi, depuis 2013, une ancienne fonderie familiale qui, après la crise des années 30, avait fermé ses portes pour laisser place à 65 années d’exposition de machines-outils pour une entreprise spécialisée.

Vous avez du mal à imaginer le lien avec l’exposition muséale, patience, on y vient.

L’atelier des Lumières est un centre d’art numérique qui propose, durant une heure, une expérience en trois actes. En tant que visiteur, vous rentrez dans la pénombre, dans un lieu, avec une hauteur sous plafond d’une dizaine de mètres, presque vide, bien qu’occupé par quelques vestiges propres à son histoire. Impressionnant, n’est ce pas ?

En musique, l’ancienne fonderie s’efface et l’espace se voit investi par des couleurs. Grâce aux 140 projecteurs, le spectacle prend place sur les murs et sur le sol. L’accès aux œuvres est inversé. Ce n’est plus vous qui allez de toile en toile, ici, vous faites face, durant un moment éphémère, aux œuvres qui sont en mouvement. L’immersion est totale.

Dans ce théâtre de l’instant, j’ai assisté à un moment unique où des jeunes parents baladaient leur bébé émerveillé par l’art devenu vivant.
Ce lieu, initialement brut et froid, devient même un lieu de romance dans lequel des couples improvisent quelques pas de danse. Dans l’Atelier des Lumières, pas de cartons explicatifs, vous faites face à vos émotions et à votre propre lecture de cette mise en scène.

On peut arpenter le lieu ou s’asseoir dans différentes ambiances. L’espace est subdivisé en sous-ensembles dans lesquels vous pouvez voir, par exemple, se refléter la projection sur des miroirs donnant ainsi une toute autre lecture. Les tableaux ne sont pas complets, des détails sont mis en avant pour rendre ludique la projection.

Rappelez-vous, je vous ai parlé de trois actes… La projection commence par des œuvres de Friedensreich Hundertwasser pour ouvrir l’appétit des visiteurs venus voir les toiles du maître viennois, Gustav Klimt.

Cependant, entre les deux « programmes », le lieu est chamboulé par un algorithme. Sur un fond noir, l’espace se voit couvert de formes et d’une explosion de lumière, conçu par une intelligence artificielle. C’est un ballet féerique. Le studio OUCHHH crée un interlude posant question sur la création artistique contemporaine.

La séance se clôture sur les œuvres de Gustav Klimt à l’occasion du centenaire de sa disparition.

Vous sortez, de l’Atelier des Lumières, différent. Cette expérience vous lie autrement aux œuvres. C’est l’occasion, de mon point de vue, de faire découvrir des artistes et des oeuvres à ceux qui ne sont pas muséophiles.

Je vous invite à vous rendre à l’Atelier des Lumières pour vivre et partager un moment fort jusqu’au 11 novembre 2018.

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Cyrielle Joly – Architecte DE – Consultante à ArchiBat RH

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