Crée en 2009, le statut d’auto-entrepreneur a connu un important succès en France. Fin mai 2014, on comptait près de 984 500 autoentrepreneurs enregistrés, dont 51 % déclaraient effectivement un chiffre d’affaire. Il s’agit d’un statut permettant d’exercer une activité individuelle indépendante, et de bénéficier de formalités et charges réduites. Ce statut est accessible pour les activités commerciales et artisanales, mais limité à un certain seuil de chiffre d’affaire. Parmi les architectes français, surtout les jeunes, le statut a connu un essor important, au détriment du statut libéral de free-lance plus contraignant. Nous vous proposons d’analyser les avantages et inconvénients de ce statut.

Les avantages du statut d’auto-entrepreneur

Les formalités d’accès au statut et de gestion des déclarations sont très réduites. Il est possible de devenir auto-entrepreneur en seulement quelques minutes. Il suffit de remplir un formulaire en ligne et le transmettre à l’administration pour enregistrement. Dans un délai, qui peut varier, vous recevez votre numéro d’immatriculation et vous pouvez démarrer votre activité. Les formalités de déclaration des revenus d’activité sont également très simples. Les charges sociales associées au statut d’auto-entrepreneur sont faibles. Le taux de cotisations sociales applicables aux auto-entrepreneurs se situent autour de 20%, et donc moins élevé que le statut de libéral classique. Le statut d’auto-entrepreneur permet également de non seulement cumuler une activité salariée et une activité libérale, mais également en tant qu’indépendant d’avoir un plus large panel de clients et acquérir ainsi une expérience professionnelle plus diversifiée. Enfin, le statut d’auto-entrepreneur permet de se lancer dans une nouvelle activité avec des risques limités. Il est, en effet, très simple de clôturer son activité. Il suffit de remplir un formulaire et de s’acquitter de ses cotisations. De plus, en cas d’inactivité, aucune charge n’est à verser.

Les inconvénients associés au statut d’auto-entrepreneur

Le statut d’auto-entrepreneur a l’inconvénient de n’offrir aucune protection sociale. L’auto-entrepreneur ne bénéficie ni de congés payés, ni d’indemnité de fin de contrat. En cas de perte d’activité, le risque financier est important. Il est cependant possible de cotiser volontairement à une assurance personnelle. De plus, le régime fiscal de la micro-entreprise ne permet pas de déduire les charges professionnelles du chiffre d’affaires, ni de récupérer la TVA, ni d’amortir le matériel. Il faut également noter que que l’image de l’auto-entrepreneuriat est associée à une activité d’appoint. Les clients peuvent être réticents à confier un projet important à un auto-entrepreneur. Le statut est aussi parfois utilisé abusivement par l’employeur afin de réduire sa masse salariale et ses charges sociales. Le lien de subordination demeure dans les faits, et la flexibilité inhérente au statut en est réduite. Enfin, le volume d’activité de l’auto-entrepreneur est restreint. L’auto-entreprise ne peut générer qu’un maximum de 32 900 euros annuel pour une activité de prestation de services et 82 200 euros pour une activité d’achat / revente (plafond révisé chaque année). En cas de dépassement, l’auto-entrepreneur doit changer de statut.

 

Pour plus d’informations, consultez le site officiel de l’administration dédié à l’auto-entrepreneuriat.