Architecte urbaniste formé entre Paris et Barcelone, Guillaume Anatole Faraut a accumulé des expériences internationales depuis l’enfance. À l’occasion de voyages réguliers en famille, il découvre l’Europe et les États-Unis et développe un goût pour les langues et la diversité des modes de vie. Des voyages d’études rythment sa formation et façonnent son attrait pour les grandes villes : avec l’école d’architecture de Paris Malaquais il visite New-York et Pékin, et parcourt Chicago avec la Escuela Tecnica Superior de Architectura de Barcelone.

Études à Barcelone, paradis urbain

Déterminé au point d’ouvrir sa propre destination Erasmus, Guillaume Anatole Faraut passe une 4ème année d’études à Barcelone. Fasciné par le dynamisme à l’œuvre à la fin des années 1990 en Espagne en matière d’urbanisme, de paysage, d’architecture et de design, il décide, après avoir obtenu en 2002 le diplôme d’architecte, de s’inscrire à un Master barcelonais : « Architecture du Paysage ». Cette formation complète son cursus en y apportant des compétences urbaines et la maîtrise du castillan. Après trois ans à l’étranger, l’architecte devenu urbaniste a dépassé ses appréhensions relatives à l’exil… et de nouvelles expériences l’attendent.

Construction d’un profil entre théories et pratiques

Tout en étudiant, Guillaume Anatole Faraut appréhende le monde de l’entreprise en réalisant des stages à Paris et à Barcelone dans des grandes agences : Jean-Michel Wilmotte, Michel Desvigne, Enric Miralles. L’articulation entre enseignement théorique et pratique du métier structure solidement son parcours. Ses premières activités professionnelles révèlent un éventail de compétences originales : collaboration d’architecte chez Valode & Pistre, projets de tramways chez Pena Paysage, chef de projet pour Aéroport de Paris, chef de projet urbain à l’Établissement Public d’Aménagement de Sénart. Dès les années 2000, Guillaume Anatole Faraut le constate dans la presse spécialisée et les conférences : l’Asie et les Émirats Arabes Unis deviennent des pôles d’attraction pour les architectes du monde. Parce qu’il y avait voyagé et que la culture chinoise attisait sa curiosité, il décide de s’expatrier à Shanghai… Mais il avertit : « le départ se prépare en amont ! »

Processus d’expatriation vers Shanghai

À Paris, Guillaume Anatole Faraut récolte des informations auprès d’organismes professionnels : Ordre, AFEX, agences de recrutement… et trouve une aide précieuse à l’Observatoire de l’architecture de la Chine contemporaine. En repérage à Shanghai, un attachement au lieu se confirme et son installation résidentielle dans le quartier de l’ancienne concession française se précise. Nicolas Papier, connaissance de promotion, dirige l’agence Architecture Studio de Shanghai et recherche à ce moment-là un architecte urbaniste. Pendant trois ans, il s’intègre à l’équipe et pénètre avec le plus grand intérêt dans les coulisses de la fabrication de vastes projets urbains : voyages dans tout le pays, participation à des concours, apprentissage du chinois, relations avec les clients.

 « L’international est une carte de visite en plus, un savoir-faire supplémentaire qui est une vraie valeur pour l’avenir. Je n’exclue pas de rentrer en France et d’utiliser cette carte, représenter une agence à l’étranger, pouvoir gérer des projets à l’international, c’est une richesse, ça me différencie. »

Portrait réalisé par Laura Rosenbaum, architecte DEHMONP, 3ème année de thèse de sociologie sous la direction de Guy Tapie, laboratoire PAVE, ensapBx, associé au Centre Emile Durkheim, Université de Bordeaux