Marc Sirvin

Quatrième d’une lignée d’architectes, Marc Sirvin est élevé par une famille de concepteurs et d’entrepreneurs du bâtiment. Hérités du côté maternel d’origine italienne, un goût pour le design, l’artisanat, et l’apprentissage d’une deuxième langue au cours de longs étés italiens, les immeubles et le dynamisme de sa ville natale de Puteaux et du quartier La Défense forgent son caractère cosmopolite. Formé dans trois écoles d’architecture parisiennes : Val de Seine, Belleville et Malaquais, il complète son éducation en réalisant un stage long dans une agence d’architecture d’intérieur à Mexico. Le diplôme obtenu, Marc Sirvin est trilingue et a développé un penchant pour l’architecture à petite échelle.

Une expérience en Chine

Alors qu’il commence ses armes chez Nicolas Michelin à Paris, il décide de tenter sa chance à l’international : « A l’époque, nous partions pour avoir une expérience professionnelle exceptionnelle dans notre CV, la Chine était à la mode. De nombreux architectes français ambitieux voulaient y monter des antennes de leurs agences parisiennes». Son entrée dans le métier révèle l’entrelacement entre vie privée, vie professionnelle, et démontre les circonstances souvent hasardeuses et opportunistes qui construisent une carrière. Grâce à ArchiBat RH, Marc Sirvin trouve un emploi de chef de projet à Shanghai pour l’agence chinoise Eté Lee. Au début seul français dans une équipe de vingt personnes, il trouve son rythme, est apprécié pour ses compétences de « machine à idées » et il est rapidement chargé des concepts architecturaux en phases de concours. Quinze mois plus tard et quelques projets de tours dessinés, l’agence Valode & Pistre l’engage comme dessinateur projeteur à Shanghai puis à Pékin. Marc Sirvin rencontre sa future femme, Clémence Eliard, architecte pour l’agence Steven Holl à Pékin. Au bout de deux ans et demi, le principe de la conception construction propre au système chinois freine l’apprentissage de l’architecte. Encore jeune, Marc Sirvin ressent l’importance de se former au chantier. Par ailleurs, il peine à s’intégrer au pays : décalages culturels colossaux, air pollué, rythme de travail extrêmement soutenu… Le couple rentre à Paris en 2007, Marc Sirvin travaille plusieurs mois chez Renzo Piano. Selon Marc Sirvin son embauche a été liée à ses compétences développées sur des projets de tours. L’année suivante, son passage chez Manuelle Gautrand sonnera la fin des emplois salariés

En 2012 le couple d’architectes fonde sa propre structure « Agence SML » : www.agence-sml.com. La répartition des tâches correspond aux intérêts et aux expériences des architectes : Clémence Eliard se charge des projets et de la gestion, Marc Sirvin s’occupe de l’architecture intérieure et des détails. Avec deux enfants et une agence à Paris, leur vie devient soudainement locale. Mais Marc Sirvin voyage toujours régulièrement à Venise qui l’inspire, où vivent son frère et sa mère, afin de suivre et développer des projets d’aménagement pour des particuliers.

Portrait réalisé par Laura Rosenbaum, architecte DEHMONP, 3ème année de thèse de sociologie sous la direction de Guy Tapie, laboratoire PAVE, ensapBx, associé au Centre Emile Durkheim, Université de Bordeaux