Il s’est instauré jeudi soir au Musée d’Orsay un charmant dialogue entre architecture et arts. Envisagée comme un remède aux jeudis sans surprise, la nuit curieuse du musée a su donner une belle teinte à l’ouverture de l’exposition « Picasso, Bleu et Rose ».

Là où est arrivé en 1900 le jeune Picasso alors âgé de 18 ans, dans la voute de l’ancienne gare d’Orsay, le son du piano s’élève comme pour chanter la sérénade aux sculptures. La soirée se voit rythmée au son de trois concerts du pianiste canadien Jean-Michel Blais.

La conférence de Michel Pastoureau, spécialiste de la symbolique et de l’histoire des couleurs, a su passionner son auditoire sur l’histoire de la couleur bleue et de la couleur rose. Une rencontre inspirante qui fait office d’introduction pour cette exposition organisée avec le musée national Picasso – Paris sur les périodes bleues et roses de l’Artiste.

L’exposition réunit des œuvres produites par Pablo Picasso entre 1900-1906, une période essentielle de sa carrière qui n’a, à ce jour, jamais été traitée dans son ensemble par un musée français.
Ainsi, le musée rassemble un ensemble important de peintures et de dessins présentant le travail de Picasso avant « Les demoiselles d’Avignon ». Les œuvres montrent l’inscription de Picasso dans son époque à la fois dans le choix des couleurs qui évoquent la palette de Van Gogh ou les touches de certaines œuvres qui s’accordent avec le mouvement impressionniste. Ne voit-on pas un air de Degas ou de Toulouse Lautrec dans le sujet de cette oeuvre ?

Au milieu des œuvres du musée, le temps d’un soir, le street-artiste BAULT réalise une performance live pour rendre hommage à Picasso en n’utilisant que ces deux fameuses couleurs. 3 heures, 2 couleurs, 1 artiste.

 

Si votre curiosité est attisée, rendez-vous au musée d’Orsay jusqu’au 6 janvier 2019.

Cyrielle Joly – Architecte DE – Consultante à ArchiBat RH

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